Un centre d'accueil et d'études de la forêt au Parc d'En Haut

C'est sur le site de la maison forestière du Parc-d'en-Haut que le CERF a pour projet de créer un centre d'accueil et d'étude de la forêt.

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Rappelons d'abord que les bâtiments sont anciens. Ils datent de la fin du 17e siècle. C'était à cette époque une ferme enclavée en forêt, dont les terres étaient uniquement composées de prairies et servaient à l'accueil de chevaux des haras royaux.
Dès 1978, avant même la création officielle du CERF en 1979, Stéphane Rossi entame diverses démarches (courriers, réunion) afin de créer un relais nature sur le massif de Rambouillet. Très rapidement le Parc-d'en-Haut est identifié comme le site le plus apte à accueillir ce type de structure (retrait par rapport au réseau routier, grand jardin d'un hectare clos de mur). A cette époque il était voué à la démolition, car n'ayant ni l'eau courante, ni l'électricité, il n'était pas conforme à l'accueil du personnel forestier. Dans les premiers statuts du CERF apparaît clairement qu'un des buts premiers de l'association est de développer un relais nature associé à un gîte d'étape. Trois ou quatre mois après sa création, le CERF fait venir sur le site une équipe de télévision, qui permet de sensibiliser quelques personnalités. Les interventions de ces dernières auprès de la direction générale de l'O.N.F. éviteront au Parc-d'en-Haut sa démolition imminente. En 1982 la direction régionale autorise le CERF à monter son projet et à pénétrer dans les lieux. Malgré un soutien important de la part de diverses structures et personnalités ce premier projet n'aboutira pas faute de financement.
En regard du nombre de structures d'éducation à la nature et à l'environnement s'étant créées depuis (Centre d'Initiation à la Nature des Hauts-Besnières, Bergerie Nationale, etc.), le CERF redéfinit son projet sur le Parc-d'en-Haut en 1992. Ses fonctions seraient un lieu de mémoire (documentation, bibliothèque, archives), une structure d'accueil, de rencontres et d'information, un lieu d'études (centrées sur le connaissance de l'écosystème forestier appliquée au massif de Rambouillet), de formation (continue, BAFA), d'expérimentations (gestion écologique et patrimoniale du massif, des espaces naturels fragiles). Les utilisateurs seraient des scientifiques, des membres d'associations d'étude et de protection de la nature, des professionnels de la forêt, des étudiants et des pédagogues (enseignants, animateurs). Le centre se réserverait la possibilité de recevoir des groupes d'enfants. Le projet prend en compte le fait que le Parc-d'en-Haut est incorporé depuis dans une Réserve Biologique Domaniale (R.B.D.). Pour cette raison et éviter les conséquences d'une trop forte fréquentation, le centre se limiterait à recevoir des individus ou des petits groupes de personnes pour des séjours d'un ou plusieurs jours (10 à 15 places d'accueil à la nuit).
Parallèlement à la redéfinition du projet, des contacts sont pris avec des architectes, Leen Avrink et Gérard François, de l'association "Initiative et Projets" qui aboutiront par une maquette en carton de la grange réaménagée et d'une partie du parc. L'ensemble du projet a été présenté le 12 février 1996 lors d'une réunion à la sous-préfecture de Rambouillet par l'O.N.F. et le CERF à un ensemble de partenaires potentiels : DIREN, conseil régional, conseil général, SEPPY, mairie de Saint-Léger, etc. Tout le monde s'est prononcé plutôt favorablement au projet, mais avec un accueil plus large du public. La difficulté reste le problème du financement. Bien que ce projet soit actuellement le plus avancé, il est actuellement au point mort.
En 1998 Patrick Segal et Mr Ghibaudo, maire de Saint-Léger-en-Yvelines, présentent à l'O.N.F. et au CERF l'idée d'un accueil d'enfants à mobilité réduite dans le but de leur faire découvrir la nature et la forêt. Dans ce nouveau projet la grange serait reconstruite et aménagée pour l'accueil des jeunes à la journée, pour une utilisation régulière à la belle saison, quelques jours par semaine. Bien que ce projet est divergent de celui du CERF, l'association était prête à s'engager dans ce nouveau projet et notamment dans le volet pédagogique.
Alors un centre d'accueil et d'étude de la forêt ou un centre d'accueil pour enfants à mobilité réduite ? Et pourquoi pas une convergence des deux projets ? Dans tous les cas le CERF devra être un partenaire incontournable. À moins que le toit nous tombe sur la tête !