De 2000 à 2002, le groupe ornitho Rambouillet a engagé, dans le cadre d’une enquête nationale coordonnée par la mission Rapaces de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), un inventaire des rapaces diurnes nicheurs dans le massif de Rambouillet et le sud des Yvelines. Au niveau national, l’enquête a donné lieu à la publication d’une synthèse précisant les effectifs des différences espèces nichant en France (Thiollay  et Bretagnolle, 2004).

Les objectifs qui conduisaient cette démarche étaient de réaliser une estimation des populations de rapaces diurnes nicheurs de cette partie du département des Yvelines (massif de Rambouillet et Beauce) et d’approfondir la connaissance des rapaces de la région.

Le groupe a pris en charge l’inventaire de trois cartes au 1/25000 : Épernon 2115 est, Rambouillet 2215 ouest et Saint-Arnoult-en-Yvelines 2216 ouest.

   

Un recensement le plus exhaustif possible des couples de rapaces diurnes nicheurs certains et probables ou possibles a été mené sur un carré échantillon de 5x5 km pour chaque carte IGN, carré situé au centre de la carte. Une estimation globale des couples nicheurs de rapaces a aussi été réalisée pour l’ensemble des cartes.

    

A partir des résultats de l’enquête nationale, il s’est avéré qu’il était possible d’évaluer chaque année la population française d’une quinzaine d’espèces de rapaces diurnes grâce au suivi d’un carré central de carte au 1/25000 par département. Ce suivi annuel, dans le cadre d’un observatoire rapaces, a démarré en 2004. Un tirage aléatoire des carrés est réalisé chaque année. En 2008, 2012 et 2017, le carré de Rambouillet 2215 ouest a été tiré. En 2009, 2013 et 2016, ce fut le tour de celui d'Épernon 2115 est. Le carré de Saint-Arnoult 2216 ouest a été prospecté en 2011 dans le cadre de l'enquête nationale busard et tiré au sort en 2013 et 2015 dans le cadre de l'observatoire rapaces.

   

Nous présentons dans la suite de l’article, la méthode et les résultats de l’enquête rapaces 2000-2002 et de l’observatoire 2008 à 2017 pour le massif de Rambouillet.

  

Méthode

   

A l'intérieur de chaque carte 1/25000ème, il était demandé une estimation (ou un recensement complet ) du nombre de couples (potentiellement) nicheurs de toutes les espèces détectées, dans un carré central fixe de cinq kilomètres de coté. Cette même estimation étant demandée également sur la carte entière, basée sur l'ensemble des informations recueillies.

   

Il fallait faire une distinction entre couples certains ou probables et possibles, puis donner une fourchette pour les estimations.

    

Tous les milieux étant intéressants, même si à priori, certains sont peu ou pas fréquentés par les rapaces (zone urbaine par exemple), ils devaient être néanmoins recensés, quitte à y consacrer relativement peu de temps. En effet, privilégier les zones riches peut entraîner une surestimation des effectifs.

  

 Il était demandé aux observateurs de faire preuve de discernement quant au choix des créneaux horaires de prospection et aussi au regard des conditions météorologiques ; ces critères étant plus importants qu'un temps passé ou un  nombre de visites non ciblées.

A défaut de parcourir tout le carré celui-ci devait au moins être surveillé entièrement depuis des points de vue favorables, aux heures et dates les plus propices pour chacune des espèces susceptibles de s'y trouver.

DSCF0519 recadré allégé

Prospection sur le carré de Saint-Arnoult - les Nonnes - Boinville-le-Gaillard - 21 avril 2013

  

Prospections

Voici les principales approches mises en place sur le massif de Rambouillet et le sud-Yvelines :

- l'observation des vols de parades, par beau temps, du milieu de la matinée au milieu de l'après-midi surtout.

- la cartographie des allées et venues, transports, parades, comportements de défense territoriale, etc... depuis des points de vue dégagés (notamment à l'extérieur des forêts ou dans de grandes ouvertures).

- l'écoute des cris des jeunes hors du nid pendant la période de dépendance.

Les carrés centraux ont été prospectés plusieurs fois par mois de février à août en utilisant toutes les voies et modes de pénétration.

   

Les prospections en 2000-2002 ont été permises grâce à l’engagement de trois responsables de cartes associés à 24 observateurs. L’inventaire en 2008 a été fait par dix observateurs, celui de 2009 par 25 personnes, celui de 2011 par 17, ceux de 2012 et 2013 par 31, celui de 2015 par 24, celui de 2016 par 25, celui de 2017 par 27.

 DSCF0498 recadré allégé

 Prospection sur le carré d'Epernon - Bois de la Charmoie - La Boissière-Ecole - 1 avril 2013

Milieux inventoriés

  

 Le tableau 1 donne la répartition des différents milieux dans les carrés centraux. Cette répartition paraît assez représentative de cette partie du département des Yvelines avec un gros bloc forestier à l’ouest (94 % de milieux forestiers sur le carré de la carte d’Epernon) qui devient moins important vers l’est (41 %) pour s’équilibrer avec les milieux ouverts (45 % de bocage, cultures et prairies sur le carré de la carte de Rambouillet). L’extrême sud du département est par contre largement dominé par les grandes cultures (90 % sur le carré de la carte de Saint-Arnoult).


    Milieux (en %) 

Cartes 1/25000

Forestiers

 Bocagers

 Cultivés

 Prairiaux

 Urbanisés

 Humides

 Epernon 2115 Est

94 

 2

 2

 Rambouillet 2215 Ouest

 41

 13

 28

 4

 12

 2

 Saint-Arnoult 2216 Ouest

 3

 2

 90

 5

RésultatsTableau 1 : répartition des différents milieux dans les carrés centraux  

Carrés centraux

Les prospections 2000 dans les carrés centraux ont permis de contacter cinq espèces de rapaces diurnes nicheurs sur les huit dont la nidification est prouvée ou fortement soupçonnée dans le sud-Yvelines.

Le détail est fourni dans le tableau 2. On note une forte différence au niveau du nombre de couples entre les carrés du massif de Rambouillet à proprement parlé et celui en Beauce : 14 couples de rapaces sur le carré de la carte d’Epernon, 12 couples sur celui de la carte de Rambouillet et seulement 4 couples sur celui de Saint-Arnoult. De la même façon, le nombre d’espèces contactées va de deux pour le carré de Saint-Arnoult à cinq pour celui d’Epernon.  

Le rapace le plus abondant des carrés centraux s’est révélé être la Buse variable, suivie par le Faucon crécerelle.

Carte 1/25000 

Espèces

Epernon 2115 est

Rambouillet 2215 ouest

Saint-Arnoult 2216 ouest

Bondrée apivore

2

1

Autour des Palombes

1

Epervier d'Europe

1

1

Buse variable

7

7

2

Faucon crécerelle

3

3

2

Tableau 2 : Résultats des carrés centraux en 2000 en nombre de couples

Le carré central de Rambouillet a de nouveau été inventorié en 2008, 2012 et 2017 dans le cadre de l’Observatoire rapaces. Les résultats des quatre années sont donnés dans le tableau 3. On note des variations sur le nombre de couples : 12 couples en 2000, 16 en 2008 et 2012, 13 en 2017. Par ailleurs, deux espèces sont apparues : le Faucon hobereau avec un couple nicheur dès 2008 et l'Autour des palombes avec un couple dès 2012.

Année 

Espèces

2000

2008

2012 

2017 

Bondrée apivore

1

1

 2

 1

Autour des palombes

1

1

Epervier d'Europe

1

1

 2

1

Buse variable

7

8

 7

 8

Faucon crécerelle

3

5

 3

 1

Faucon hobereau

1

 1

 1

Tableau 3 : Résultats du carré central de Rambouillet 2215 ouest en 2000, 2008, 2012 et 2017 en nombre de couples.

les Grandes Mares allégé

Carré de Rambouillet : les Grandes Mares - Auffargis - 31 mai 2010

Le carré central d'Epernon a été inventorié une nouvelle fois en 2009, 2013 et 2016 dans le cadre de l’Observatoire rapaces. Les résultats de 2000, 2009, 2013 et 2016 sont donnés dans le tableau 4. On note l'apparition du Faucon hobereau avec trois couples nicheurs en 2009 mais seulement 1 en 2013 et 2016.L'Autour des palombes n'a pas été retrouvé nicheur sur le carré en 2009 malgré quelques contacts en début de saison. Enfin le Faucon crécerelle a perdu deux couples en 2009 et 2013 et n'y nichait plus en 2016. Il n'est pas impossible qu'il ait bénéficié en 2000 des effets de la tempête de décembre 1999 avec la création de nombreuses ouvertures intra-forestières. Depuis la végétation a repoussé et le milieu lui est devenu défavorable.

Année 

Espèces

2000

2009

2013 

2016 

Bondrée apivore

2

3

 2

Autour des palombes

1

1

Epervier d'Europe

1

1

1

1

Buse variable

7

8

6

6

Faucon crécerelle

3

1

1

Faucon hobereau

3

1

1

Tableau 4 : Résultats du carré central d'Epernon 2115 est en 2000, 2009, 2013 et 2016 en nombre de couples.

Le carré central de Saint-Arnoult a été inventorié de nouveau en 2011 dans le cadre de l'enquête nationale busard et en 2013 et 2015 dans la cadre de l'observatoire rapaces. Les résultats de 2000, 2011, 2013 et 2015 sont donnés dans le tableau 5. On note globalement une progression sur le nombre de couples : apparition du Faucon hobereau avec 1 couple nicheur depuis 2011 et du Busard Saint-Martin avec 2 couples en 2011, 3 couples en 2013 et 4 en  2015. Enfin les rapaces plus communs comme la Buse variable et le Faucon crécerelle ont vu leurs effectifs augmentés pour atteindes 7 couples de Faucon crécerelle en 2015 au lieu des 2 couples habituels et 5 couples de Buse variable.

                      Année 

Espèces

2000

2011

2013 

2015

Busard Saint-Martin

2

4

Buse variable

2

3

5

Faucon crécerelle

2

2

7

Faucon hobereau

1

1

1

Tableau 5 : Résultats du carré central de Saint-Arnoult 2216 ouest en 2000, 2011, 2013 et 2015 en nombre de couples.

Cartes entières

Les résultats des prospections et des estimations pour les cartes entières sont fournis dans le tableau 6.

   

Les rapaces nicheurs les plus abondants dans le sud-Yvelines sont la Buse variable et le Faucon crécerelle qui représentent de l’ordre de 70 % des couples estimés.

Carte 1/25000 

Espèces

Epernon 2115

Est

Rambouillet 2215

Ouest

Saint-Arnoult 2216

Ouest

Bondrée apivore

10-15

3-6

1-2

Busard des roseaux

 0

0-1

0-1

Busard Saint-Martin

0-2

0

5-8

Autour des Palombes

1-2

0

1

Epervier d'Europe

10-15

1-10

0-6

Buse variable

15-25

17-30

17-20

Faucon crécerelle

25-35

7-22

15-23

Faucon hobereau

1-2

2-3

 0

    

  Tableau 6 : Résultats des cartes entières pour la période 2000-2002 en nombre de couples.

Commentaires par espèce

Bondrée apivore Pernis apivorus (14-23 couples)

Cette espèce migratrice arrive tardivement chez nous, courant mai, et repart à partir de fin-août.

Le nombre de couples inventoriés dans les carrés centraux va de 0 à 3 couples. La plus forte densité s’observe sur la carte d’Epernon, la carte où la couverture forestière est la plus importante. En nombre, elle se situe au troisième rang ex aequo avec l’Epervier d’Europe.

Si l’on compare aux données anciennes, aucune évolution notable n’est décelable. Ainsi l’espèce était signalée nicheuse régulière dans tout le massif de Rambouillet avec une douzaine de couples localisés de 1960 à 1963 (Thiollay in Porcq, 1968). Et en 1992 la population avait été estimée à 11 couples sur le territoire du Parc Naturel Régional de la Haute-Vallée de Chevreuse (Letourneau et al., 1994).

Busard des roseaux Circus aeruginosus (0-2 couples)

L’espèce est rare du fait du peu de sites favorables à la nidification. Des transports de matériaux ou des parades par ont été notés plusieurs fois aux étangs de Saint-Hubert et plusieurs observations d’immatures en juillet et août 2001 sur Sonchamp pourraient faire penser à une nidification locale en plaine céréalière (Blasco et al., 2002).

Busard Saint-Martin Circus cyaneus (5-10 couples)

Cette espèce est présente toutes l’année.

   

Ce busard occupe les zones de culture au sud du massif. Il semble éviter la zone forestière et ne se reproduit pas dans les petites plaines au sein du massif. Plutôt à l’origine un oiseau des landes, il a adopté les cultures comme sites de reproduction. Ce qui n’est pas sans poser des problèmes car de nombreuses nichées sont détruites au moment des moissons.

  

 L’espèce a progressé au cours des 20 dernières années. Ainsi pour la période de 1979 à 1982, étaient comptés un couple à Dourdan et deux couples à Rambouillet(Voisin, 1983).

les Noues - Boinville-le-Gaillard - 280611 1 allégé

Repérage d'une nichée de Busard Saint-Martin en vue de sa protection contre la moisson - Boinville-le-Gaillard - 28 juin 2011

Autour des palombes Accipiter gentilis (2-3 couples)

C’est une espèce sédentaire.

  Au niveau des carrés centraux, elle n’a été trouvée que sur celui d’Epernon en 2000 et celui de Rambouillet en 2012. Mais elle est présente également sur le carte de Saint-Arnoult.

   

Elle a été redécouverte nicheuse au cours de l’enquête. Un cas de destruction était encore noté il y a une vingtaine d’année (Voisin, 1983).

Epervier d’Europe Accipiter nisus (11-26 couples)

L’espèce est sédentaire.

Elle est absente du carré de Saint-Arnoult. Sur les autres carrés, pas plus d’un couple n’a été trouvé en 2000. Deux couples ont été trouvés en 2012 sur le carré de Rambouillet. Au niveau des cartes, la meilleure densité s’observe sur celle d’Epernon la plus forestière des trois. En nombre, elle partage la troisième place avec la Bondrée apivore.

   

L’espèce avait disparu du massif en tant que nicheuse et n’a fait son retour il y a qu’une quinzaine d’années avec une première nidification prouvée en 1985 (Grolleau in Letourneau, 2001).

IMG 6060 Aymeric Benoit allégé

Épervier d'Europe - Photo Aymeric Benoit.

Buse variable Buteo buteo (49-75 couples)

L'espèce est plus ou moins sédentaire, mais visible toute l'année.

Elle arrive au premier rang en nombre, ex æquo avec le Faucon crécerelle. Les densités sur les carrés centraux des cartes d’Epernon et de Rambouillet sont identiques  malgré une répartition des milieux très différente. Ceci montre une certaine plasticité l’espèce. La Buse variable peut en effet installer son nid dans des petits bosquets. La densité sur le carré central de Saint-Arnoult est par contre beaucoup plus basse et montre qu’il lui faut quand même un taux de boisement minimum. Cette différence est moins flagrante si l’on regarde les effectifs des cartes entières. La carte de Saint-Arnoult comporte tout de même l’extrême sud du massif de Rambouillet et une partie de la forêt de Dourdan, sur environ un quart de la surface de la carte. Les couples cantonnés sur ce secteur forestier permet de compenser partiellement les faibles densités de la partie beauceronne.

L’espèce a fortement progressé ces vingt dernières années. Ainsi, pour la période de 1979 à 1982, la population pour l’ensemble du département des Yvelines était de 35 couples (Voisin, 1983). Plus récemment, la population nicheuse du Parc Naturel de la Haute-Vallée de Chevreuse était estimée à 17 couples en 1992 (Letourneau et al., 1994), ce qui correspond à l’estimation basse actuelle de la carte de Rambouillet.

Faucon crécerelle Falco tinnunculus (47-80 couples)

Ce faucon est plus ou moins sédentaire, mais visible toute l’année comme la buse.

  

 Il partage la première place des rapaces diurnes nicheurs avec la Buse variable. Les carrés centraux accueillent de 2 à 3 couples chacun en 2000. L’espèce ne montrait pas trop de d’écart de densité selon les cartes malgré une forte différence de répartition des milieux. Les couples sont répartis dans les zones ouvertes et certains d’entre eux ont pu pénétrer dans le massif à la faveur des ouvertures, notamment celles provoquées par le tempête de 1999.

   

Au cours des 20 dernières années, les effectifs ont progressé. Ainsi, pour la période de 1979 à 1982 le maximum estimé était de 26 à 36 couples pour l’ensemble du département des Yvelines (Voisin, 1983). Mais en 1992, la population nicheuse du Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse était estimée à 17 couples (Letourneau et al., 1994), valeur dans la fourchette actuelle de la carte de Rambouillet.

Faucon hobereau Falco subbuteo (3-5 couples)

Le Faucon hobereau est un estivant strict qui arrive à partir d’avril et repart courant septembre.

   

En 2000, le Faucon hobereau n’est noté sur aucun carré central. Il a été depuis trouvé nicheur sur le carré de Rambouillet avec un couple, sur le carré d'Epernon avec trois couples et sur le carré de Saint-Arnoult avec un couple . Au niveau des cartes entières, il n'était absent que de la carte de Saint-Arnoult. Ailleurs les effectifs ne dépassaient pas trois couples par carte en 2000. Au regard des derniers résultats des carrés centraux, l'espèce a fortement progressé ces dernières années et l'estimation à l'échelle du massif nécessiterait d'être réévaluée. Ces effectifs ont été estimés à 3-9 couples en 2009 pour la partie uniquement domaniale de la forêt (Perthuis et al., 2010).

Sur le massif de Rambouillet, le Faucon hobereau apprécie particulièrement les boisements résineux en lisière d’ouvertures intra ou extra-forestières. Depuis peu, il niche également dans les bosquets en plaine agricole, en Beauce yvelinoise mais également dans la plaine entre Auffargis et Vieille-Eglise-en-Yvelines.

   

L’espèce a été plus abondante dans le passé, ainsi elle nichait autrefois chaque année près des étangs de Saint-Hubert (2 à 4 couples au total) dans les années 1960 mais subissait des destructions directes (Thiollay in Porcq, 1968). L’espèce a du se maintenir en faible effectif jusqu’aux années 1970 (Yeatman,1976) mais n’est plus présente sur la période 1985 à 1989 (Yeatman-Berthelot et Jarry, 1994). Des nidifications sont de nouveau prouvées à partir du milieu des années 1990 (Letourneau, 2001). De nos jours, l’espèce est en train de regagner progressivement le terrain perdu.

Conclusion

Le massif de Rambouillet héberge huit espèces de rapaces diurnes nicheurs sur les onze que compte l’Île-de-France et les 24 que compte la France. Il revêt une importance particulière vis à vis de l’Autour des palombes en hébergeant plus de 20 % de sa population francilienne estimée à 9-13 couples (Thiollay  et Bretagnolle, 2004).

Sur les huits espèces, six ont plus au moins augmenté leurs effectifs au cours des vingt dernières années, une semble assez stable (Bondrée apivore) et le statut du Busard des roseaux reste incertain. Toutefois il faut souligner la grande fragilité des populations locales de Busard Saint-Martin. Ces tendances reflètent la protection légale accordée à tous les rapaces français depuis 1972.

  

Bibliographie   

Blasco, A., Chatroux, C., Di Maggio, M., Letourneau, C. et Meunier, R. (2002). Prospection et action de surveillance du Busard Saint-Martin Circus cyaneus en 2001 sur la bordure sud du massif de Rambouillet (Yvelines). Bulletin du Centre d'Études de Rambouillet et de sa Forêt, 17 : 24-28.

  

Letourneau, C. (2001). Les oiseaux nicheurs remarquables du massif de Rambouillet : distribution et effectifs. Bulletin du Centre d'Études de Rambouillet et de sa Forêt, 14/15 : 44-51.

 Letourneau, C. (2010). Les rapaces diurnes nicheurs du massif de Rambouillet : résultats de l’enquête nationale 2000-2002 et de l’Observatoire rapaces. Bulletin du CERF, 26 : 10-14.

Letourneau, C., Pernot, A. et Sulpice, J.-C. (1994). Synthèse du week-end de prospection en Haute-Vallée de Chevreuse (Yvelines) des 23 et 24 mai 1992. Le Passer, 31 (T1-2) : 3-42.

Perthuis, A., Arnaboldi, F. et Letourneau, C. (2010). Les rapaces diurnes nicheurs du massif de Rambouillet : résultats des prospections 2009 dans le cadre de l’élaboration du DOCOB. Bulletin du Centre d'Études de Rambouillet et de sa Forêt26 : 15-18.

  

Porcq, C. (1968).- Tentative de dénombrement des rapaces nicheurs diurnes dans la région parisienne. Le Passer, 4 : 18-19.

   

Thiollay, J.-M. et Bretagnolle, V. (coord.) (2004).- Rapaces nicheurs de France. Distribution, effectifs et conservation. Delachaux & Niestlé. Paris. 176p.

  

Voisin, S. (1983).- Rapaces diurnes nicheurs non rupestres de la région Île-de-France. Le Passer, 20 : 74-85.

Yeatman, L. (1976).- Atlas des oiseaux nicheurs de France. 1970 à 1975. Société Ornithologique de France, Paris, 282 p.

   

Yeatman-Berthelot, D. et Jarry, G. (1994).- Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de France 1985-1989. Société Ornithologique de France, Paris, 776 p.